Peintre autodidacte vivant en France, je ne peux me prévaloir d’aucun bagage académique dans le domaine de l’art. Je regrette parfois de n’avoir pas suivi les cours d’une école d’art comme la Florence Academy of Art par exemple, mais je ne suis pas certain que ce type de formation existait au début des années 80, lorsque j’étais étudiant. Dan tous les cas, mon intérêt pour la peinture était assez superficiel à l’époque. La passion si on peut l’’appeler ainsi s’est révélée beaucoup plus tard et fut suivie assez vite par une première tentative, une petite copie de la dentelière de Vermeer, en 1996. Pour faire court, c’est à travers la fréquentation des peintres que j’admire le plus que j’ai construit et affiné ma technique, processus jamais achevé.
Plus généralement, Je suis né en Bretagne il a quelques temps et l’histoire de ma famille est profondément enracinée dans les landes, les rochers et les sables doux de mon pay natal. Mais j’appartiens à beaucoup d’autres endroits aussi. Paris où j’ai vécu près de vingt ans sera toujours “la ville” par excellence, et parmi les lieux où j’ai vécu et travaillé au fil des années, le plus cher à mon coeur et le plus régulièrement revisité reste la Californie. Objet de fascination et de répulsion, le New-York des années 80 et 90 hantent toujours mes rêves, de même que la petite ville de Manly, ruban de terre entre Jackson Bay et le Pacifique à Sydney. Beaucoup moins exotique mais pas dénuée de caractère, la Champagne où je vis actuellement et enseigne l’anglais et le web design… C’est donc là que je peins le plus souvent à présent entre deux séjours dans la baie de San Francisco ou celle de Saint-Malo.
Gilles Grosdoit-Artur – Août 2016
Contact: painting@gilatur.org
Troyes, France – July 1/September 1 2017
Certaines copies sur lesquelles j’ai travaillé récemment sont visibles dans le cadre d’une exposition collective organisée par la Ville de Troyes. Sont exposées des copies de Franz Winterhalter – portrait de l’Impératrice Maria Alexandrovna de Russie (1857) -, d’Agnolo Bronzino – portrait d’un jeune homme (c. 1530) -, de Philip de László – portrait de Lady Elisabeth Bowes-Lyon (1925) -, de Jacques de Lettin – auto-portrait (voir plus bas) -, ainsi que divers travaux d’après Sargent, Delacroix et Fantin-Latour.
Si vous vous trouvez à Troyes dans le cours de l’été, les tableaux sont exposés 7 rue de la Montée des Changes.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions: painting@gilartur.org.
Autoportait de Jacques de Létin – 2006
Disciple de Simon Vouet et des peintres caravagesques, il fit le voyage de l’Italie entre 1622 et 1626, passage quasiment incontournable pour un peintre de l’époque. On peut voir ses oeuvres dans diverses églises et musées à Troyes (et dans quelques autres endroits en France, notamment à Notre-Dame de Paris).
Mon travail de copiste porte essentiellement sur le portrait du 16ème siècle au début du 20ème siècle. Il m’arrive aussi de copier des natures mortes de Chardin ou de Fantin-Latour, et des paysages de Corot ou de Sargent.
→ COPIEMon travail personnel est centré lui aussi sur le portrait, portraits de mon entourage ou sur commande. Je travaille principalement d’après mes esquisses et mes propres photographies du sujet. En fonction de la disponibilité du modèle, des séances de pose font partie de la démarche.
→ PORTRAITEn dehors du dessin que j’utilise un peu comme une prise de notes, je peins exclusivement à l’huile, alternant la technique dans le frais (alla prima) et une succession de glacis. Pour une copie, le dosage de ces deux approches varie en fonction du peintre copié.
Bien qu’ayant toujours été attiré par un papier et un crayon, et malgré maints encouragements dans mon enfance et mon adolescence, mon intérêt pour la peinture ne s’est manifesté qu’assez tardivement. Je me souviens très bien d’une certaine fascination face à certains tableaux, la plupart du temps des portraits – de Gainsborough et Winterhalter notamment -, étant enfant ou adolescent, mais l’engouement véritable est venu beaucoup plus tard à New-York, lorsque je me trouvais face à l’oeuvre de John Singer Sargent. Cette seconde rencontre (la première rencontre avait eu lieu trois ans plus tôt au Los Angeles County Museum), était en fait une opportunité manquée, puisqu’elle se fit lors d’une visite à la librairie du Whitney Museum of American Art, alors sur Madison Avenue. C’est ainsi que je tombait par hasard sur le catalogue d’une rétrospective majeure de l’artiste, alors installée à Chicago. Mais les photographies suffirent à allumer une fascination durable pour l’artiste et son oeuvre.
Ce fut le coup de foudre et cet étrange sentiment de déjà-vu qui devait accompagner bien d’autres rencontres de ce genre (avec Reynolds, Gainsborough, Titien, Bronzino). J’étais ébloui par la virtuosité, la sensualité, la force émanant des tableaux, dont il me fut donné de voir un grand nombre dans les années qui suivirent à New-York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Edimbourg et Londre. Il reste beaucoup à voir et l’admiration n’a pas diminué. Depuis ce moment, dans la lumière cristalline, typique de l’été indien à New-York, je savais que si j’étais jamais amené à utiliser des pinceaux et à peindre, ma seule ambition serait d’approcher même de très loin l’art de ce génie américain.
Le portrait de Madame X (ci-dessous), suscita un scandale au Salon de 1884 à Paris, en raison du décolleté provocant de la robe et plus encore d’une bretelle tombant sur l’épaule droite que Sargent fût contraint bien malgré lui de repeindre.
Je travaille actuellement au projet d’une exposition que j’appellerai sans doute, sans originalité auncune, “Portrait of a Lady”, titre emprunté à Henry James pour une série de portraits de femmes. Le lieu n’est pas encore déterminé, mais j’espère pouvoir réaliser une dizaine ou une quinzaine de copies qui serait exposées idéalement dans un monument national en Champagne ou en Bourgogne durant l’été 2018 ou 2019.
La série comportera des copies d’après François Clouet, Van Dyck, Winterhalter, Sargent, Laszlo et quelques autres peintres du 16ème siècle au début du 20ème siècle. Je fournirai des informations sur ces pages, mais si vous souhaitez être informés personnellement de l’évolution du projet, n’hésitez pas à me le faire savoir et je vous tiendrai au courant.
Ce très beau portrait (je parle de l’original), de la tsarine Maria Alexandrovna en 1858, par Franz Xaver Winterhalter, est une des copies en cours de réalisation pour l’exposition. La photographie à gauche montre l’état actuel de la copie. Un grand travail reste à faire.
Portrait d’un jeune homme 1567- Giovanni Baptista Moroni (1520-1578 – Collection privée, France / Huile sur carton, 5 cm x 35 cm (9.8″ x 13.73)
Portrait d’Elisabeth d’Autriche (Reine de France, épouse de Charles IX), 1571 – François Clouet (1510-1572) – Collection privée, Angleterre / Huile sur toile, 25 cm x 35 cm (9.8″ x 13.73″)
Un autre peintre que j’admire beaucoup est Henri Fantin-Latour (1836-1904), dont les natures mortes sont remarquablement proches dans leur maitrise et leur force de celles de Chardin au siècle précédent.
By art alone we are able to get outside ourselves, to know what another sees of this universe which for him is not ours, the landscapes of which would remain as unknown to us as those of the moon. Thanks to art, instead of seeing one world, our own, we see it multiplied and as many original artists as there are, so many worlds are at our disposal, differing more widely from each other than those which roll round the infinite and which, whether their name be Rembrandt or Vermeer, send us their unique rays many centuries after the hearth from which they emanate is extinguished.
Marcel Proust (1871-1922)
Great art is the outward expression of an inner life in the artist, and this inner life will result in his personal vision of the world. If you could say it in words there would be no reason to paint.
Edward Hopper (1882-1967)
Painting is concerned with all the 10 attributes of sight; which are: Darkness, Light, Solidity and Colour, Form and Position, Distance and Propinquity, Motion and Rest.
Leonardo da Vinci (1452-1519)